Resmetirom (Rezdiffra) : un nouvel espoir contre la NASH
La NASH, ou stéatohépatite non alcoolique, est une maladie du foie de plus en plus fréquente. On l’appelle aussi parfois « maladie du foie gras » liée au mode de vie moderne : alimentation trop riche, sédentarité, surpoids ou diabète. Pendant des années, les médecins manquaient d’armes pour la traiter : seule l’hygiène de vie (régime, sport) était proposée, mais sans garantie de succès. En 2025, un médicament baptisé Resmetirom, commercialisé sous le nom Rezdiffra, vient changer la donne.
Qu’est-ce que la NASH ?
La NASH est une forme grave de stéatose hépatique : le foie accumule de la graisse, ce qui entraîne une inflammation et des lésions. Progressivement, cela peut évoluer vers la fibrose, la cirrhose, voire un cancer du foie. En Europe, on estime que plusieurs millions de personnes en souffrent, souvent sans le savoir, car la maladie peut rester silencieuse longtemps.
Resmetirom : comment ça marche ?
Le Resmetirom est une molécule qui agit comme agoniste sélectif des récepteurs de la thyroïde (TRβ). Son action cible directement le foie : il stimule le métabolisme lipidique, réduit l’accumulation de graisses et améliore les marqueurs inflammatoires. En clair : il aide le foie à « brûler » la graisse qui l’abîme et à réduire la progression vers la fibrose.
Quels résultats dans les études ?
Les essais cliniques ont montré que le Resmetirom peut réduire significativement la graisse hépatique et améliorer la fibrose chez une partie des patients atteints de NASH. Ces résultats ont convaincu la FDA aux États-Unis d’autoriser le médicament début 2024, et en 2025 l’Agence européenne du médicament a donné un avis favorable pour une autorisation conditionnelle dans l’Union européenne.
Pour qui est-il indiqué ?
Le Rezdiffra s’adresse aux adultes atteints de NASH confirmée par biopsie ou IRM, avec un degré de fibrose modéré à avancé. Il ne s’agit pas d’un traitement « préventif » pour les simples excès de graisse au foie, mais bien d’une option pour les formes à risque d’évolution sévère.
Quels effets secondaires ?
Comme tout médicament, le Resmetirom n’est pas dénué d’effets indésirables. Les plus fréquemment observés sont : diarrhées, nausées, fatigue et parfois des troubles thyroïdiens. Le suivi médical est donc indispensable, avec des bilans réguliers.
Pourquoi est-ce une avancée importante ?
Jusqu’ici, les patients atteints de NASH n’avaient pas de traitement médicamenteux validé. L’arrivée du Resmetirom marque une étape historique : c’est le premier médicament spécifiquement autorisé pour cette maladie en Europe. Cela ouvre la voie à une meilleure prise en charge et redonne espoir aux millions de patients concernés.
Et maintenant ?
Le défi sera double : rendre ce traitement accessible (remboursement, disponibilité en pharmacie hospitalière et de ville) et informer le public sur la NASH, encore trop méconnue. Une alimentation équilibrée, l’activité physique et la perte de poids restent essentiels : le Resmetirom est un allié, mais il ne remplace pas l’hygiène de vie.
À retenir
- La NASH est une maladie silencieuse mais grave du foie.
- Le Resmetirom (Rezdiffra) est le premier traitement médicamenteux validé contre cette pathologie.
- Il agit en réduisant la graisse et l’inflammation du foie.
- Indiqué pour les patients avec fibrose modérée à avancée.
- Le suivi médical reste indispensable.
Note : cet article est informatif et ne remplace pas un avis médical. En cas de doute, parlez-en avec votre médecin ou votre pharmacien.