HAS : nouvelles recommandations 2025 pour le remboursement des dispositifs médicaux liés à la santé masculine

En mai 2025, la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié une série de recommandations sur le remboursement et la classification des dispositifs médicaux. Ces avis concernent la Liste des Produits et Prestations Remboursables (LPPR), c’est-à-dire le catalogue officiel qui détermine quels matériels peuvent être pris en charge par l’Assurance maladie. Parmi les nombreux dispositifs évalués, plusieurs concernent directement la santé masculine, avec un impact concret pour des milliers de patients en France.

Pourquoi ces recommandations sont importantes ?

Un dispositif médical non remboursé reste souvent inaccessible, car son coût est trop élevé pour la plupart des patients. La mission de la HAS est d’évaluer si ces matériels apportent un bénéfice réel en termes de santé et s’ils méritent une prise en charge publique. Pour les hommes souffrant de dysfonction érectile sévère, d’incontinence ou de séquelles après une chirurgie de la prostate, ces décisions peuvent changer la vie.

Exemple concret : une prothèse pénienne implantable peut coûter plusieurs milliers d’euros. Sans remboursement, elle reste hors de portée pour la majorité des patients. Son inscription à la LPPR ouvre la possibilité d’un financement par la Sécurité sociale, réduisant fortement cette barrière financière.

Les dispositifs masculins concernés en 2025

Voici les principales catégories de dispositifs évalués et recommandés :

  • Prothèses péniennes implantables : réservées aux hommes souffrant de dysfonction érectile sévère et résistante aux traitements médicamenteux (comme le sildénafil ou le tadalafil). Ces implants, gonflables ou semi-rigides, permettent de restaurer une vie sexuelle satisfaisante.
  • Pompes à vide médicales : une alternative non invasive qui favorise mécaniquement l’érection en améliorant la circulation sanguine dans le pénis. Moins coûteuses, elles peuvent être proposées comme étape intermédiaire.
  • Sphincters urinaires artificiels : indiqués en cas d’incontinence urinaire masculine sévère, souvent après une chirurgie de la prostate. Ils redonnent autonomie et confort de vie.
  • Bandelettes implantables : dispositifs chirurgicaux permettant de corriger certaines formes d’incontinence modérée.
  • Dispositifs de prélèvement et conservation de sperme : utilisés en assistance médicale à la procréation (AMP) chez les hommes confrontés à une infertilité, par exemple avant un traitement anticancéreux.

Quels bénéfices pour les patients ?

La prise en charge financière permet :

  • Un meilleur accès aux solutions avancées, même pour les patients aux revenus modestes.
  • Moins d’inégalités dans l’accès aux soins, en particulier dans les zones où les hôpitaux et centres spécialisés sont éloignés.
  • Une qualité de vie retrouvée pour des hommes souvent isolés par leurs troubles (perte de confiance, difficultés dans le couple, anxiété sociale).

Témoignage (fictif) : « Après ma prostatectomie, j’avais des fuites urinaires constantes. Le sphincter artificiel m’a permis de reprendre une vie sociale normale. Savoir qu’il est maintenant remboursé, c’est un énorme soulagement pour d’autres patients comme moi. »

Comparaison avec les médicaments

Les médicaments oraux comme le Viagra, le Cialis ou le Levitra sont efficaces pour beaucoup d’hommes, mais pas pour tous. Dans certains cas (lésions nerveuses, diabète avancé, séquelles chirurgicales), ils ne suffisent pas. Les dispositifs médicaux représentent alors une seconde ligne ou une solution définitive.

La HAS insiste sur la complémentarité : commencer par les traitements simples (médicaments, hygiène de vie), et proposer les dispositifs quand ces options échouent ou ne sont pas adaptées.

Et pour les pharmacies et catalogues en ligne ?

Pour les pharmaciens, ces nouvelles recommandations simplifient la délivrance et la prescription. Les patients peuvent être mieux informés sur les conditions de remboursement et les alternatives disponibles. Pour les catalogues en ligne spécialisés dans la santé masculine, c’est aussi l’occasion de mettre en avant ces dispositifs dans des rubriques claires, aux côtés des médicaments bien connus.

Questions fréquentes (FAQ)

Les prothèses péniennes sont-elles courantes ?

Non, elles restent réservées à des cas sévères et nécessitent une chirurgie. Mais elles offrent un taux de satisfaction élevé quand elles sont bien indiquées.

Les pompes à vide sont-elles remboursées ?

Avec les recommandations 2025, certaines pompes médicales validées peuvent être prises en charge, contrairement aux modèles vendus librement sur Internet sans preuve d’efficacité.

Peut-on choisir entre bandelette et sphincter artificiel ?

Le choix dépend de la sévérité de l’incontinence. Les bandelettes sont utilisées dans les cas modérés, les sphincters dans les cas plus sévères.

Conclusion

Les recommandations de la HAS de mai 2025 représentent une avancée majeure pour la santé masculine. En intégrant au remboursement les prothèses péniennes, les pompes à vide, les sphincters artificiels et d’autres dispositifs, elles élargissent l’accès à des solutions jusque-là réservées à une minorité. C’est une reconnaissance officielle de l’importance de la santé sexuelle et urologique des hommes dans le système de santé publique.

Note : Cet article est informatif et ne remplace pas l’avis médical. Pour savoir si vous êtes concerné par ces dispositifs et par leur remboursement, consultez votre médecin ou votre pharmacien.